Distributeur automatique de produits alimentaires Des casiers pour allonger la saison de vente
Éric Nivelleau et Valérie Lardeux ont vingt ans d’expérience dans la vente directe de fruits. Installés à Blaison-Gohier (Maine-et-Loire), ils viennent d’investir dans un distributeur automatique de 75 casiers.
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Deux ans. C’est le temps qu’il a fallu à Éric Nivelleau et Valérie Lardeux, associés en EARL, pour monter leur projet de distributeur automatique de produits alimentaires. À la tête d’une exploitation de 45 ha à Blaison-Gohier, le couple a dédié 2 ha à la production de pommes, poires, kiwis et raisins de table. Depuis une vingtaine d’années, ces fruits sont vendus en direct, principalement en libre cueillette, de la fin d’août au début de novembre.
« Au fil des années, nous avons étoffé cette gamme de fruits avec du jus de pommes, quelques légumes d’hiver (pommes de terre et potimarrons), des œufs, du miel et du pain d’épices. Nous trouvions dommage que cette offre soit limitée à deux mois par an et nous avons eu envie d’aller plus loin », indiquent les exploitants.
250 produits vendus par semaine
Avant d’investir dans un distributeur alimentaire automatique, Valérie et Éric ont visité quatre installations et rencontré deux fabricants. Parmi eux l’entreprise lilloise Les casiers français, qu’ils ont retenue. « Ces visites nous ont donné des repères sur la gamme, l’aménagement du local, l’organisation quotidienne, etc. Elles nous ont, en particulier, aidés à définir le nombre de casiers », précisent-ils. Mis en route en septembre 2021, l’équipement en compte 75. À raison d’un produit par casier, on y trouve aujourd’hui, en plus des produits de l’exploitation, du beurre, de la crème mais aussi de la viande, de la charcuterie, des plats préparés, de la farine, des biscuits, du vinaigre, etc. « Nous travaillons avec neuf fournisseurs qui sont soit des agriculteurs, soit des artisans des métiers de bouche. »
« Au départ, nous avons passé beaucoup de temps auprès du distributeur. C’était important de rencontrer nos clients », expliquent Valérie Lardeux et Éric Nivelleau. © Anne Mabire
Accessible 24 heures/24 et 7 jours/7, le distributeur est installé tout près du verger et en bordure d’une route départementale. « Cet axe, souligne Éric, est un point de passage obligé pour franchir la Loire qui se trouve à 7 km d’ici. » Résultat : 3 000 véhicules passent chaque jour devant le point de vente. « En moyenne, nous vendons 250 à 300 produits par semaine. » Équipés d’un logiciel et de l’application mobile correspondante, les agriculteurs peuvent suivre en direct l’activité du distributeur. Dès qu’un produit sort, ils reçoivent une notification. « En pratique, nous passons plusieurs fois par jour. L’idéal est de venir jeter un coup d’œil toutes les deux heures. »
Investissement de 73 000 €
Entre l’achat des casiers (45 000 €) et l’aménagement du local (28 000 € pour notamment les frigos, une caméra et la salle de préparation), Valérie et Éric ont investi au total 73 000 € dans ce projet. L’ensemble a été financé par un emprunt sur sept ans.
Depuis la mise en route, les associés ont apporté quelques améliorations, comme ce cahier accessible dans le local. Les clients y notent leurs éventuelles remarques ou demandes. « C’est comme ça que nous avons su qu’il y avait une demande pour du beurre, par exemple ! » Deux poubelles ont également été ajoutées dont une à l’extérieur du local, près des distributeurs de pizzas et de pains (lire l’encadré), et un seau cendrier. Des aménagements pour éviter d’avoir à balayer et garder le lieu propre et accueillant.
Anne Mabire
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